LE TECHNOPEDAGOGUE DE L'INFORMATIQUE

L’entrée dans les Écoles Normales Supérieures (E.N.S) et précisément celle de Yaoundé est ce dont rêve un grand nombre d’étudiants des Universités d’Etat au Cameroun. Du moins, cela reste une route vers un emploi sûr pour eux. L’École Normale devient dès lors un précieux sésame qu’il faut décrocher quoi  qu’il faille. Mais avant, il faut passer par plusieurs étapes…Du dépôt des dossiers à la proclamation des résultats, le candidat fait face à des émotions diverses : parfois sûr de lui, il fera place au doute à la moindre difficulté rencontrée, surtout lorsqu’il est renvoyé pour dossier incomplet. Néanmoins, ce qui marque le souvenir  d’anciens candidats que nous sommes, c’est la grande innovation depuis maintenant trois ans des inscriptions en ligne pour faciliter le dépôt des dossiers et mettre fin au piétinement dont étaient victime les candidats les années antérieures. Désormais, avec son Rendez-vous pris d’avance, le candidat dispose de quelques minutes seulement pour déposer son dossier, contrairement aux années passées où l’on prenait des journées entières  pour le faire et parfois sans succès. Après le dépôt des dossiers, vient maintenant le jour de la composition.Les examens écrits commencent toujours à 08heures précises. Mais avant, les candidats sont tenus de se présenter devant les salles de composition dès 07H00 pour identification. Passé cette étape, le candidat est admis en salle. Ici, il est facile de céder au découragement, vu le nombre de candidats inscrits par rapport au nombre de place disponibles. Pour la plupart, les candidats ne sont pas à leur premier essai, ce qui nous a donné une autre attitude, puisque nous étions déjà passés par là. Rassurés, nous n’avons cédé à aucun moment au doute, même quand les épreuves semblaient trancher en notre défaveur. Cependant, en nous rappelant les résultats des cessions passées, on était très vite pris d’angoisse.La proclamation des résultats de la cession de 2015 avait une allure de «  poisson d’Avril ». Un message téléphonique envoyé à chacun des candidats admissibles, c’est de l’innovation une fois de plus. Beaucoup ont cru à une farce. Heureusement, quelques minutes après, la radio nationale relayait l’information. Et dire que nous avions failli abandonner  après plusieurs échecs… « Je n’y croyais plus » Confie Stéphanie qui en était à son sixième essai. Reste maintenant à braver les épreuves orales.Les épreuves orales qui sont la deuxième partie du concours d’entrée à l’E.N.S sont tout aussi importantes que la première. Elle repose sur l’expression orale du candidat, précisément sur sa capacité à s’exprimer aisément devant un public, ainsi que sur sa culture générale. Toutefois, ces épreuves sont souvent stressantes pour les candidats. Forts de notre première victoire, nous y sommes allés rassurés, avec la ferme conviction que nous avions fait l’essentiel. Ainsi, à la proclamation des résultats définitifs, chacun de nous poussait un « ouf » de soulagement en se disant en lui-même « la persévérance en valait la peine ».