Réussir l’ENS, un pAris à tout prix et à tous les prix…
Trouver un emploi stable au Cameroun est une équation à ‘’n’’ inconnus. Le pays est aujourd’hui dans la danse et à l’arrimage de la professionnalisation des enseignements. Plusieurs options d’obtention d’emploi se présentent. L’une consiste à passer par une entreprise, et une autre par voie de concours dans de grandes écoles intégrantes. Cette dernière option est celle qui mobilise le plus de candidats frappant aux portes de la fonction publique.
Candidats dans la mare !
L’ENS ayant pour vocation de former les enseignants, et comme toutes les autres grandes écoles, intègre en son sein des valeurs de compétence et de mérite. Pour ce faire, les concours d’accès aux premier et second cyclessont organisés chaque année. Le nombre de candidatures souvent obtenu est effrayant ; estimé à des dizaines de milliers, l’on se rend compte que le chômage et le sans emploi sont des problèmes très épineux.
Le concours de l’ENS de septembre 2015 fut marqué par un service de meilleure qualité. Contrairement à ce que les candidats vivaient des années antérieures, l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé a fait preuve d’innovation et de normalisation. La grande innovation va à trois ans de vie aujourd’hui et concerne les enregistrements en ligne suivis de l’ordre de passage du candidatCette initiative est appréciées de tous et démontre à juste titre le souci de cette prestigieuse école à apporter chaque jour un plus dans le système d’organisation du concours et le système d’administration. Du dépôt des dossiers, des candidats l’ont fait de manière téléinformatique dont plus besoin de payer le train de Garoua pour Yaoundé pour déposer son dossier. Cela a été possible par le Département informatique et de techniques de l’enseignement(DITE), reconnu par son génie, sa créativité.
La grande particularité au niveau des critères qui suscite moult interrogations est le projet de faire cohabiter les différentes disciplines. Le département de l’informatique fait partie de ceux qui appliquent ce critère. C’est un département qui accepte toutes filières : sciences humaines, sciences sociales, lettres, sciences économiques, sciences juridiques. C’est la grande découverte des nouveaux qui viennent d’intégrer ce département. Ce département est donc à l’image du pays, le Cameroun, pays en miniature, pays aux ethnies multiples vivant pacifiquement. La DITE est une force en grandeur nature.
Au résultat définitif du concours, l’on a aussi reconnu à cette prestigieuse école, sa fidélité aux valeurs de norme, de fidélité, de justice, de compétence, de méritocratie balayant ainsi les préjugés souvent faits à son endroit : préjugé de corruption, de népotisme, de favoritisme. Ceux qui hier se nourrissaient de ces préjugés et qui ont fait leur entrée dans cette école par le mérite sans intermédiaire n’ont pas eu le courage d’en parler encore. Le discours kafkaïen a fait place au poncespilatisme. Ceci revient donc à dire que l’échec est le motif du discours kafkaïen. La réussite où l’échec au concours de l’ENS fait donc place à une dialectique discursive. Des discours qui se tiennent dans l’enceinte de l’ENS, nombre de ceux qui y sont et qui étaient à quatre, cinq, six étoiles de tentative ont fini par comprendre la cause de leur échec ; pour certains, c’était le manque de méthodologie pour d’autre le manque d’efforts. Certains ont dû d’abord abandonné avant de reprendre et réussir ; d’autres par contre ont dû changer de filière et lorsqu’ils s’y retrouvent admis dans ces nouvelles filières, les filières de bases auxquelles on concourrait sont jugées d’ « apporter la malchance ».
Bref, c’est une nouvelle vie, une nouvelle page qui s’est ouverte pour ces nouveaux élèves-professeurs qu’ils soient du 1er ou du 2nd cycle. Ils peuvent alors se vanter d’être au plafond des catégories de la fonction publique. Ils peuvent se vanter de l’élégance, d’être comme leurs camarades voisins, enamiens. Pour ceux dont la vocation était d’enseigner et le faisaient de non normalisée à travers des vacations dans les lycées et collèges poussent un « ouf ! » de soulagement d’intégrer finalement le corps enseignant, et d’être appelés « grand prof ». L’ENS garde ses lettres de noblesses d’être une école qui normalise ce qui est supposé êtreanormal ailleurs, de promouvoir l’excellence, la méritocratie, d’assurer l’applicabilité de l’équilibre régionale. Le chemin à la réussite du concours de l’ENS est un chemin ardent qui s’assimile à une course où l’athlète s’adonne de toutes ses forces pour remporter le prix, et lorsqu’il le remporte, c’est la joie. Rien de meilleurs ne s’obtient donc pas sans se faire violence, sans discipline, discipline de soi, discipline en ce qu’on fait ou souhaite faire.
